Décembre en catimini s’est installé en poudrant nos douces montagnes du soir d’étoiles glacées blanches et scintillantes présages d’un Noël blanc. Les ballades à raquettes se font en noir et blanc et seuls les fusains arborent comme des boules de Noël leurs fruits fuchsia en forme de bonnet d’évêque.
Les lumières se sont allumées le 8 décembre, elles brilleront jusqu’aux fêtes de fin d’année pour guider le père Noël … j’espère qu’il passera pour tout le monde dans le tout petit village de l’Hôpital sous Rochefort où il n’y a que 7 enfants et beaucoup de personnes très âgées seules …
Comme celles d’autres bloggeuses, mes mains s’agitent pour préparer mes cadeaux, mais aussi pour fabriquer tout comme Flo et grâce à ses tutos des boules pour décorer le manteau de ma cheminée …
CHEZ FLO c’est ICI (ou cliquez sur la bannière) vous y puiserez des idées … boules en lin, sujets à suspendre, cœurs romantiques, suspensions parfumées … vous profiterez de son savoir-faire …
Je me suis inspiré de ses boules en lin pour créer mes boules côté montagne … avec des petits bouts de tout précieusement conservés “parce qu’on ne sait jamais … ça peut servir ….”
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MAIS AUSSI ….
Le froid est venu et pendant que nous préparons Noël dans la joie, n’OUBLIONS PAS …
Année 1845 …
La petite fille aux allumettes
Conte d'Andersen
Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.
Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se trainait de rue en rue.
Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.
Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelote et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brulé.
Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.
L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu.
«Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.
- Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.
Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu.
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brulés d'un paquet d'allumettes.
- Quelle sottise ! dit un sans-cœur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goutait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.
un conte écrit par Hans Christian Andersen et publié la première fois le 18 novembre 1845 … 1845 …
… 2012 … rien n’a vraiment changé …
Le Noël du Sans-abri !
Poème d’Arlette Voilier
La neige est tombée doucement.
Elle a tout recouvert de blanc
La rue, le trottoir, le vieux banc
C'est Noël, pour tous les enfants
Oh! dit maman, voit comme c'est beau
Ces vitrines remplies de cadeaux !
Toutes ces guirlandes illuminées
Nous font comme un soleil d'été
Tiens ! qu'est-ce qui est là dans ce coin ?
Juste à l'entrée du magasin
Ce monsieur qui nous tend la main
Il est triste, il a du chagrin,Dit....
Il ne faut pas le regarder
Ce n'est qu'un pauvre homme
Qui a mal tourné
Allez, laisse le cuver son vin
Il faut qu'on décore le sapin !
Et les gens défilent devant lui
Avec des regards de dépit
Mais pas un d'entre eux n'a souri
"Au Sans-abri"
Ensemble, ils s’en sont allé dans leur maison
Et lui, tout seul, il est resté à greloter
La neige,c'était trop froid pour lui
C'était vraiment trop dure la vie
Il s'est envolé vers minuit
"Au Paradis"
En chemin, sans faire de cahot
Il a rencontré le charriot
Tout doré, rempli de cadeaux
Et le Père Noël a souri
"Au Sans-abri"
Et les anges, habillés de voile lui ont ouvert leur Cathédrale
Ont fait scintiller les étoiles "de L'infini"
Ensemble, ils ont chanté pour lui
Ont réchauffé, ses doigts meurtris
Ils ont accueilli en ami
"Le Sans-abri"
Ils ont rajouté un couvert
Lui dans ses mains
N'avait que son verre
Alors, eux, ils lui ont rempli
Et lui ont offert
"Un abri"
Qui a dit : "Je veux, si je suis élu président de la république, que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid … ? (un indice … 2007 …).