Vingt pattes et 2 jambes …

Chaque soir au moment où la terre et les fleurs exhalent tous leurs parfums, bâton à la main je m’en vais par les chemins avec le chien Darwin, et notre départ est salué par la cloche de l’église qui sonne l’angélus … La ballade est toujours charmante et fructueuse de quelques photos et bouquet champêtre.

Souvent, très vite, Place du Trêve, une chienne nous rejoint c’est Féria, un peu plus loin c’est Bissie, Nala et Yanca, border collies qui font “le mur” pour nous rejoindre … Darwin est le plus heureux des chiens …  Arrivée au pré du moulin qui descend en pente douce vers la rivière, à mon signal la troupe s’éparpille, et ce n’est alors que courses, sauts, jeux qui se succèdent  … dans une envolée de pétales et de papillons.

Et puis parce qu’il faut bien rentrer, mon petit troupeau très obéissant s’achemine vers le village … Chacun rentre chez lui et va encore bien dormir la nuit venue !  

Le vallon où je vais tous les jours est charmant,
Serein, abandonné, seul sous le firmament,
Plein de ronces en fleurs ; c'est un sourire triste.
Il vous fait oublier que quelque chose existe,
Et, sans le bruit des champs remplis de travailleurs,
On ne saurait plus là si quelqu'un vit ailleurs.
Là, l'ombre fait l'amour ; l'idylle naturelle
Rit ; le bouvreuil avec le verdier s'y querelle,
Et la fauvette y met de travers son bonnet ;
C'est tantôt l'aubépine et tantôt le genêt ;
De noirs granits bourrus, puis des mousses riantes ;
Car Dieu fait un poème avec des variantes ;
Comme le vieil Homère, il rabâche parfois,
Mais c'est avec les fleurs, les monts, l'onde et les bois !

Extrait de Pasteurs et troupeaux de Victor Hugo

Comments

[Marie]

Moi qui suis rentrée du travail il y a peu, ta balade me donne bien envie d'aller respirer l'air de la nature, écouter les bruits de la forêt...
mais il me faudra attendre dimanche. Profite bien de tous ces moments. Je retourne broder la bordure de mon ouvrage de la ronde.
Amitiés normandes et ensoleillées,
Marie